-Paysages intérieurs-                           

 

                                                                                                  « Le paysage est la nature éprouvée » Pierre Wat

   J’ai rencontré la peinture à l’âge de 12 ans. J’ai eu pour toile de fond les paysages bretons, ces paysages mouvant, changeant à la vitesse du vent. J’ai très vite compris que la nature exaltait mon imagination. J’ai choisi la peinture à l’huile, qui me permet de travailler dans la matière, jouant avec l’ombre et la lumière.
   J’ai alors construit ma démarche artistique sur l’exploration des ressentis, des sensations, des émotions que l’homme éprouve au contact du paysage. Cette atmosphère à la tonalité unique et intime.
Le paysage permet un accès à ce monde de pure ouverture au sensible, convoquant toute la palette des sensations. Le paysage n’existe pas qu’à travers l’œil mais à travers le corps tout entier.
   Une ouverture à un espace entre le réel et l’imaginaire, entre moi et la nature, entre l’intérieur et l’extérieur. Une figuration de l’homme, sans qu’il y soit explicitement figuré, qui se glisse au-dehors, se laisse envahir, prendre, perdre peut-être.
   J’ai alors créé ces paysages imaginaires pour jouer des éléments sensitifs qui relient l’homme à la nature, tracer dans la matière cette émotion suspendue. De là, découle une figuration subjective où tout n’est pas dit, où je sonde mes paysages intérieurs.
 

        Marianne Limplaire.

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